HISTOIRE

La Grande Guerre
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Jean Hallo




Jean Hallo est né à Paris le 9 janvier 1915. En 1937, il est admis à Saint-Cyr (promotion « Marne-et-Verdun»). Sorti sous-lieutenant en 1939, il obtient son affectation à la Légion qu'il servira pendant plus de vingt ans d'affilée. Il fait d'abord ses classes en Afrique du Nord puis au Sénégal. Le 28 août 1939, alors que l'Allemagne lance à la Pologne son ultimatum sur le couloir de Dantzig, il rejoint sa première affectation : Saïda au 1er régiment étranger d'infanterie. Pendant deux ans, il apprend son métier d'officier au contact des légionnaires à l'instruction qui, pour beaucoup, ont déjà connu la guerre, en particulier les Espagnols. En 1941, il part avec la 4e demi-brigade de Légion étrangère au Sénégal. En 1943, la 4e D.B.L.E. quitte l'Afrique occidentale française (A.O.F.) pour l'Afrique-du-Nord (A.F.N.) et devient 1er régiment étranger d'infanterie de marche. Engagé en Tunisie, le régiment participe à la phase finale de la campagne avec l'attaque du Djebel Mansour et la prise de Pont du Fahs. C'est comme chef d'un groupe franc que Jean Hallo obtient sa première citation pour sa conduite lors de la prise de Dépienne.

Le 1er juillet 1943 est formé le Régiment de marche de la Légion étrangère. Le lieutenant Hallo y est affecté à la 7e compagnie. Cette fois la grande aventure est au rendez-vous. Le 20 septembre 1944, les trois bataillons du RMLE débarquent sur la côte varoise. De novembre 1944 jusqu'à la victoire finale, le lieutenant Hallo sera de tous les combats. Il va y gagner quatre citations, dont trois à l'ordre de l'armée et la Légion d'Honneur au feu. Le 8 décembre 1944, le RMLE s'engage dans la bataille pour Orbey et Kaysersberg, au nord-ouest de Colmar. Le lieutenant Hallo s'empare des lisières d'Orbey et s'installe en point d'appui. Le dispositif évolue et il se retrouve seul en pointe du régiment. Pendant quatre jours, du 11 au 14 décembre, totalement encerclé, il va résister aux bombardements et aux contre-attaques des Allemands. Il s'illustrera encore dans la prise de Colmar puis tout au long de la campagne d'Allemagne. Le 25 mars 1945, il est promu capitaine. Le 8 avril, il reprend officiellement le commandement de la compagnie Isidore, du nom de son indicatif radio. Le 1er juillet 1945, le RMLE redevient 3e régiment étranger d'infanterie.

Le lendemain, le capitaine Hallo débarque sur la terre algérienne. Le 27 novembre, il se marie. Un mois plus tard, il embarque avec sa compagnie pour Indochine. Il en reviendra avec deux nouvelles citations ayant fait, une fois encore, la preuve de son courage et de son esprit manoeuvrier.

De 1948 à 1951, Jean Hallo est rédacteur en chef de Képi Blanc, tout en commandant les quelque trois cents pionniers que compte la maison mère à cette époque-là. En 1951, il quitte Bel-Abbès pour Offenburg où il aura la lourde tâche d'assurer le recrutement. Il y reçoit le 12 décembre 1952 la rosette de la Légion d'Honneur des mains du général Zeller. Le 1er janvier 1958, remis sur pied d'une tuberculose contractée sans doute en Indochine, il prend les fonctions de chef du service du moral et des oeuvres de la Légion étrangère, le SMOLE.

En 1960, Jean Hallo doit faire ses adieux à la Légion étrangère pour rejoindre le service d'information et d'études du ministère des armées. Ses talents de rédacteur en général et de rédacteur en chef en particulier, lui valent de se voir confier par Pierre Messmer la mission de créer un magazine commun aux trois armées : ce sera TAM. Nommé lieutenant-colonel en 1965 puis colonel en 1970, il occupera différents postes administratifs avant de recevoir, le 9 janvier 1975 ses étoiles de général.
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